Vos lecteurs s’intéressent à ce qui les touche de près ! Si vous voulez  être lu sachez ce qui intéresse votre lectorat.

La “ Loi de proximité”  permet de comprendre quels sont les sujets les plus demandés. Faites des choix  : privilégiez ou éliminez certains aspects de cette loi, en fonction de la “ligne éditoriale” de votre publication.

La proximité dans le temps

Le journal est une denrée périssable !

Votre lecteur attend des nouvelle fraîches. Pensez toujours à la date de parution de votre journal et à l’actualité qui évolue.

La proximité dans l’espace

Pour voir la vie de plus près !

Vos lecteurs sont sensibles à ce qui se passe près de chez eux. Un accident qui cause cinq morts à l’entrée de Toulouse ne fera pas la Une de “La Montagne” mais il pourra faire la Une de “La Dépêche du Midi”.

La proximité sociale

Si les victimes de l’accident de Toulouse sont des clermontois, alors “La Montagne” en informera certainement ses lecteurs.

Pensez aux informations qui concernent l’ensemble de votre lectorat.

La proximité affective

La “nature humaine” est attirée d’instinct par certains sujets que les journaux utiliseront différemment selon leur ligne éditoriale.

La vie, la mort, la souffrance, la santé, la sexualité, la drogue, la violence, la sécurité, la nourriture, la richesse, le bonheur, le rêve…

Il est bon de reconnaître ces messages et de les utiliser en connaissance de cause.

La proximité par notoriété

On peut nous informer du rhume du président de la république dans la presse nationale alors que nous sommes couchés avec 40 de fièvre mais personne n’en parle !

Il suffit d’être connu pour que l’on parle de vous !

La proximité par rareté

Un chien qui mord un facteur n’est pas une nouvelle mais un facteur qui mord un chien peut en être une !

D’aprés Michel VOIROL “Le guide de la rédaction” ed CFPJ

 

Les lois de proximité

La revue de presse est l’occasion de mettre en évidence une chose extrêmement précieuse : le fait que  » l’affectif  » dicte l’essentiel de nos choix de lecture. Nous sommes d’autant plus réceptifs à une information qu’elle nous touche, nous concerne directement, personnellement. Le faire apparaître à chaque fois que l’occasion se présente lors du tour de table… Une fois que cette donnée est évidente pour tout le monde, introduire la notion de lois de proximité : le plus court chemin du rédacteur au lecteur.

Des milliards d’évènements se déroulent chaque jour, le premier rôle des médias est de faire le tri dans cette masse d’informations . Ce tri obéit à des règles baptisées lois de proximité. Certaines de ces lois permettent de toucher un maximum de lecteurs, elles sont dites générales et concernent l’espace, le temps, l’affectif. D’autres, plus sélectives, visent des publics ciblés.

Les lois de proximité « génériques » sont au nombre de quatre :

  • géographiques : plus un événement se produit loin du lecteur, moins celui-ci sera a priori intéressé. Cette règle a été baptisée la loi du  » kilomètre-mort  » : un mort dans le village d’à côté intéresse davantage un lecteur que 100 morts à dix mille kilomètres. Cette loi est abondamment exploitée par les quotidiens régionaux et leurs pages locales.
  • chronologiques : de nombreuses études l’ont démontré, ce qui intéresse le lecteur, c’est ce qui va se passer dans un futur proche, demain, et ce qui se passe maintenant, au présent. Ce qui s’est passé hier, voire avant avant-hier, le concerne moins. Conséquences à tirer de ces constatations : mieux vaut écrire au présent, commencer les articles par les conséquences, la situation présente, évoquer seulement ensuite les causes, origines (préférer un plan chronologique inversé à un plan chronologique simple). Dans la titraille, même réflexe à avoir : éviter l’imparfait, valoriser dans le chapô, l’attaque, les infos tournées vers le futur et répondre à cette question : qu’est-ce que cet événement peut changer pour les lecteurs ?
  • psychoaffectives : tout ce qui fait vibrer la sensibilité des lecteurs, tout ce qui provoque émotion ou passion aide à faire passer l’information. Nous sommes tous intéressés par la vie, la mort, la santé, l’argent, l’amour, la haine, l’échec, etc. Les infos doivent autant que possible toucher au cœur… ou au portefeuille. Le rédacteur devra donc s’efforcer de mettre en évidence dans son article les aspects les plus vivants, les plus humains. Lorsque le sujet est technique : toujours tenter d’accrocher le lecteur par un encadré humain, un témoignage, etc. Le concret doit l’emporter sur l’abstrait, le précis sur le général, l’anecdotique sur la statistique.